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Constituer un réseau gratuit pour ses ob Constituer un réseau gratuit pour ses objets connectés

La création d’un mini-réseau privé pour les capteurs situés dans un rayonde 100 m permet d’économiser des abonnements GSM, LoRA ou SigFox.

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Les capteurs et solutions connectées se multiplient sur les exploitations agricoles. Des sondes tensiométriques pour piloter l’irrigation jusqu’aux solutions de surveillance de l’ambiance dans les bâtiments, tous ces objets ont besoin d’être connectés entre eux et à une unité centrale de façon à remonter leurs informations.

Si un abonnement au réseau 3G/4G, ou à un autre à basses fréquences de type LoRa ou SigFox, est incontournable pour les capteurs situés à plus de 100 mètres de l’unité centrale, les objets connectés placés dans une stabulation, à proximité de l’exploitation ou dans la maison peuvent bénéficier d’un réseau gratuit. Il existe plusieurs solutions afin de créer un mini-réseau privé.

WiFi : l’atout du débit

La solution la plus connue est le WiFi, qui est utilisé pour communiquer entre la box internet, les ordinateurs et les smartphones. Il est à privilégier lorsque les échanges impliquent des transferts de données de gros volumes, par exemple une vidéo en temps réel de la stabulation ou du robot de traite. Néanmoins, il est le plus gourmand en énergie, ce qui explique que peu de concepteurs d’objets connectés le proposent. Le WiFi trouve cependant son intérêt dans la communication entre le tracteur et un outil, lorsque l’alimentation électrique est disponible en permanence.

Bluetooth : une connexion sécurisée

Le Bluetooth établit une connexion sécurisée de proximité. Les appareils doivent être proches les uns des autres, une contrainte qui est aussi son principal argument de sécurité : l’interception du signal ne peut pas se faire à distance. Lorsque plusieurs dispositifs sont connectés, c’est toujours via une relation de type maître-esclave. Ils sont au maximum de 7, et ne peuvent pas communiquer entre eux.

Bluetooth low energy : moins gourmand

La nouvelle version du protocole, Bluetooth LE (pour Low Energy ou faible énergie) nécessite beaucoup moins d’énergie que le WiFi. Il possède un coût faible et une grande simplicité d’emploi. Le BLE partage la bande de fréquences des 2.4 GHz avec le Bluetooth classique, le WiFi et d’autres systèmes comme Zigbee. Selon la puissance choisie et l’encombrement de la bande, sa portée pratique va de quelques mètres à une quinzaine. Les développeurs travaillent à la construction d’un réseau maillé, ce qui offrirait à plusieurs composants de communiquer entre eux.

ZigBee et Z-Wave : faible consommation

Les protocoles Zigbee et Z-Wave ont été spécialement développés pour les applications domotiques. Les deux créent un réseau de lignes de communication, non seulement de l’émetteur (appelé aussi Hub/moyeu ou Bridge/pont) à l’appareil, mais pour que les appareils s’envoient des signaux les uns aux autres. C’est ce qu’on appelle un réseau maillé. Ces dispositifs fonctionnent plusieurs années avec simplement une pile du type de celles que l’on retrouve dans les montres.

L’usage de basses fréquences présente, en revanche, un inconvénient : le peu de données transférables. C’est la raison pour laquelle on retrouve les protocoles Zigbee et Z-Wave essentiellement sur des objets simples, de type commande de porte, capteurs ou ampoules qu’on souhaite simplement allumer ou éteindre. Le principal désavantage reste que les signaux ne sont pas directement compatibles avec des systèmes « évolués » tels que les ordinateurs, tablettes ou smartphones. Il est donc indispensable d’utiliser une interface connectée d’une part au réseau maillé et, d’autre part, au réseau local via le WiFi ou un câble Ethernet.

Corinne Le Gall

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